E-Agriculture

Question 2 - lundi 16 mai

steve labata assyn
steve labata assynPLANETE 21Democratic Republic of the Congo

Bonjour,

A mon entedement, les facteurs de ralentissement sont:

- la fracture numérique persistente entre villes et campagnes;

- le manque de formation ou de renforcement de capacités;

- l'absence de politiques publiques  TIC avec dimension genre;

- le manque de contenus appropriés aux femmes.

Ma modeste contribution.

bonne journée

Laurence Lalanne-Devlin
Laurence Lalanne-DevlinConsultante Independante United Kingdom

...qui , comme pour la premiere semaine, est le premier a entrer dans le vif du sujet.

Nous attendons la suite et vos commentaires. Peut etre qu' il convindrait d'etre un peu plus precis et concret en ce qui concerne "le manque de contenus appropries aux femmes"

Bonne journee a tous.

Laurence - Facilitatrice

 

steve labata assyn
steve labata assynPLANETE 21Democratic Republic of the Congo

Les TIC (téléphone portable, internet, ordinateur) sont arrivées dans nos sociétés sans qu'on sache si elles devaient répondre à des attentes de nos populations; cela est d'autant plus vrai qu'on observe des usages des TIC auxquels on ne les destinait pas; des populations se sont appropriées les TIC compte tenu de leurs besoins.

J'ai participé le mois passé à une rencontre scientifique où justement ont été analysé les raisons de l'échec des technologies proposées aux habitants de la ville de Parthenay (France) alors que celle-ci était considérée comme la pionnière en matière de politiques publiques TIC; et la conclusion était que les différentes technologies proposées ne répondaient à aucune attente des populations quoi que cette ville ait déjà fait ses preuves dans le domaine des TIC;

Je veux tout simplement dire que l'un des défis à relever par la société africaine de l'information, c'est notamment le contenu africain et une fois cela fait, il sera question d'adapter ce contenu aux différentes catégories sociales (jeunes, femmes rurales, femmes urbaines, etc.); Ainsi, pour que les TIC soient un succès en milieu rural, il faudra qu'elles répondent aux attentes des femmes rurales en leur apportant l'information utile pour leur quotidien.

Exemple :

- la façon dont elles doivent adapter leur mode de production aux effets et conséquences des changements climatiques;

- comment grâce au téléphone portable, elles pourront écouler leur produits sur le marché et ce à des prix intéressants;

Le portail Famafrique (http://www.famafrique.org/), créé ENDA-SYNFEV, qui malheureusement n'est plus opérationnel, démontre la volonté de vouloir apporter une information spécifique à une catégorie spécifique que sont les femmes africaines.

En un mot comme en cent, l'usage ainsi que le contenu des TIC doivent répondre aux attentes des femmes rurales.

Merci et bonne journée.

 

 

Josue TETANG TCHINDA
Josue TETANG TCHINDACARBAP (Centre Africain de Recherches sur Bananiers et Plantains)Cameroon

Je suis d'accord sur les quatre facteurs cités par Magic. J'ajoute que
ces facteurs se manifestent à des degrés divers. Dans certains pays de
l’Afrique Centrale, les choses évoluent assez lentement. Par contre
d’autres comme le Cameroun connaissent une petite avancée même si elle
évolue lentement.
J’ajoute aux facteurs cités plus haut d'autres facteurs suivants :
- l’illettrisme. Le taux d’alphabétisation des femmes dans les zones
rurales (campagnes) en Afrique Centrale reste assez faible. Or,
utiliser les TIC implique être capable de lire pour mieux appréhender
la chose et bien manipuler un appareil donné.
- Le manque de motivation et de sensibilisation: Une femme ne
s’engagera à utiliser effectivement et régulièrement une technologie
que dans la mesure où elle est 1) consciente de son existence, 2)
consciente que cela pourra lui apporter quelque chose. Or la plupart
des femmes ne sont même pas conscientes du rapport bénéfique de ces
outils. En plus de former les femmes, il faut aussi les sensibiliser.
Il faut donc mettre sur pied toute une politique
- Le faible pouvoir d’achat des femmes : utiliser certains outils
implique dépenser de l’argent. Or les femmes rurales se démènent
chaque avec des ressources financières limitées. Certaines trouvent
donc difficile de mettre à côté de l’argent pour financer les TIC.
Pour preuve, la plupart des téléphones que la plupart de ces femmes
utilisent sont offerts par des membres de famille. Les achats
personnels sont en nombre très réduit.

Je pourrai apporter d’autres contributions dans le fil de la
discussion, d’ici vendredi.

Question 2: Identification et discussions des succès et échecs dans le
cadre de l’utilisation des TIC par les femmes en milieu rural – Quels
sont les facteurs qui ralentissent l’utilisation effective des TIC
par les femmes rurales ?

Josue TETANG TCHINDA
Josue TETANG TCHINDACARBAP (Centre Africain de Recherches sur Bananiers et Plantains)Cameroon

Je suis d'accord sur les quatre facteurs cités par Magic. J'ajoute que
ces facteurs se manifestent à des degrés divers. Dans certains pays de
l’Afrique Centrale, les choses évoluent assez lentement. Par contre
d’autres comme le Cameroun connaissent une petite avancée même si elle
évolue lentement.
J’ajoute aux facteurs cités plus haut d'autres facteurs suivants :
- l’illettrisme. Le taux d’alphabétisation des femmes dans les zones
rurales (campagnes) en Afrique Centrale reste assez faible. Or,
utiliser les TIC implique être capable de lire pour mieux appréhender
la chose et bien manipuler un appareil donné.
- Le manque de motivation et de sensibilisation: Une femme ne
s’engagera à utiliser effectivement et régulièrement une technologie
que dans la mesure où elle est 1) consciente de son existence, 2)
consciente que cela pourra lui apporter quelque chose. Or la plupart
des femmes ne sont même pas conscientes du rapport bénéfique de ces
outils. En plus de former les femmes, il faut aussi les sensibiliser.
Il faut donc mettre sur pied toute une politique
- Le faible pouvoir d’achat des femmes : utiliser certains outils
implique dépenser de l’argent. Or les femmes rurales se démènent
chaque avec des ressources financières limitées. Certaines trouvent
donc difficile de mettre à côté de l’argent pour financer les TIC.
Pour preuve, la plupart des téléphones que la plupart de ces femmes
utilisent sont offerts par des membres de famille. Les achats
personnels sont en nombre très réduit.

Je pourrai apporter d’autres contributions dans le fil de la
discussion, d’ici vendredi.

TETANG TCHINDA Josué
Responsable INFOCOM
CARBAP-Njombé
Cameroun

Question 2: Identification et discussions des succès et échecs dans le
cadre de l’utilisation des TIC par les femmes en milieu rural – Quels
sont les facteurs qui ralentissent l’utilisation effective des TIC
par les femmes rurales ?

YODE GASTON BOUE
YODE GASTON BOUECôte d'Ivoire

bonjour,

selon les observations faites sur le terrain, plusieurs facteurs ralentissent l'utilisation des tics par les femmes rurales:

ce sont:

- le niveau d'instruction des femmes (plus de 60% sont analphabètes) dans notre pays;

- le manque de moyens financiers ou surfaces financières très faibles;

- manque ou absence de volotonté politique

- le niveau de développement dans les zones d'habitation des femmes

 

Rosalie OUOBA
Rosalie OUOBABurkina Faso

Bonjour, je regrette de prendre le train en marche, mais je voudrais porter notre experience sur la table des échanges. En effet, nous avons initié un programme de renforcement des capacités d'échanges et de communication des femmes rurales , avec l'appui du CTA à travers le processus suivant:

1.L'équipement de chaque pays par un ensemble complet d'ordinateur, connection internet pendant 9 mois,

2.Formation in itiale , formation plus pointue et recyclage après 9 mois.

Il s'agissait de renforcer les capacités d'échanges et de visibilité d'un réseau de femmes rurales de 7 pays d'Afrique de l'Ouest.

Ce programme était riche d'enseignements pour nous tant en termes de succès que de limites. Nous pensons que nous ne pouvons pas parler d'échecs, mais de limites;

En termes de succès: Les femmes rurales ont montré qu'elles étaient capables malgré toutes les difficultés, d'apprendre, car celles qui savent au moins lire et "écrire", ont tenu à s'impliquer. Il a fallu l'ingéniosité d'une association qui a choisi d'aider les personnes du monde rural à apprendre à faire de l'internet un outil qui leur permet  de dialoguer entre elles et avec le monde exterieur avec beaucoup de facilités. Toutes celles qui ont participé aux formations parlent sur internet, elles vont chercher des informations, elles présentent leurs structures,...elles complètent plus facilement les échanges à travers le téléphone qui est devenu en même temps l'outil de prédilection.

Ces formations et la possibilité offerte par internet a décidé de nombreuses femmes à aller au delà de l'alphabétisation et à apprendre le français fondamental

En termes de limites:La connexion coûte très cher et elle n'est pas pas fiable dans nombre de localités en milieu rural, de telle sorte que les femmes restent parfois même tout un mois sans connexion, donc sans possibilités de s'informer...

Donc, en termes de facteurs de ralentissement, il y'a d'abord la disponibilité de la connection, les moyens financiers et la capacité faible pour la plupart des femmes d'accès aux informations...

Néanmoins, notre réseau, le RESACIFROAT, cherche à transcender toutes ces difficultés avec les femmes rurales pour leur permettre d'échanger au delà des frontières géographiques,linguistiques , techniques et économiques pour s'exprimer, se renforcer mutuellement et renforcer la confiance en elles mêmes.

Rosalie OUOBA

RESACIFROAT

YODE GASTON BOUE
YODE GASTON BOUECôte d'Ivoire

Bonjour,

En termes de succès: Les femmes rurales , regroupées au sein des coopératives du vivrier ont montré qu'elles sont  capables de surtmonter toutes les difficultés, d'apprendre. par les méthode GERME et par ma méthode andragogique elles apprennent à mettre en application tous les enseignements qu'elles recevaient.

cela s'est fait à travers le projet PAFPA, un projet de la Banque Mondiale.

mais le manque de connection sur le territoire ivoirien est en ce moment un facteur limitant.

Laurence Lalanne-Devlin
Laurence Lalanne-DevlinConsultante Independante United Kingdom

Bonjour Gaston. Merci pour cette contribution mais nous aimerions certainement en savoir plus:

D'abord qu'est ce que sont les methodes "Germe" et puis il serait sans doute interessant de connaitre les tenants et les aboutissants du projet PAFPA que vous mentionnez. Cela enrichira surement le debat.  

Merci a l'avance

Bien a vous

Laurence - Facilitatrice

YODE GASTON BOUE
YODE GASTON BOUECôte d'Ivoire

la méthode GERME a été mis en place dans notre pays par le Bureau International de Trabail (BIT). c'est une manière ou un processus de formation qu'il faille donner afin de permettre aux apprenants de Mieux Gérer leur micro projet. c'est souvent des modules de gestions d'entreprise mais les spcialistes les ont étendus comme c'est une méthode transversale à d'autre module de formation.

concernant le PAFPA, qui est Projet d'Appui à la Formation de la Population Active, est un projet qui permet à la Côte d'Ivoire de formaliser tous les Groupements à Vocation Coopérative (GVC) vu que leur mode de gestion diffère. est plus il permet de donner tous les moyens de gestion aux bénéficiaires jusqu'à permettre la mise en place de projet pilote (financement de la phase pilote de tous les projets que les bénéfiaiciaires ont). ce projet est plus facilement accordé aux groupement de femmes qu'à ceux des hommes. car la Côte d'Ivoire a fait l'amer expérience des fonds sociaux. il est financé par la Banque Mondiale avec une contribution de l'Etat de Côte d'Ivoire.